« Vous attendez un train. Un train qui doit vous conduire au loin. Vous savez où vous espérez qu'il vous conduira mais rien ne vous le garantit et vous vous en moquez. Comment vous pouvez vous moquez de l'endroit où il vous conduit ? »

La nuit. Paisible certes, mais toujours la nuit. Une chose tellement sombre, tellement inconnue et effrayante. Une chose de laquelle on se méfie. Une chose qui ne nous dit rien, qui reste mystérieuse jusqu'au lendemain. C'était une chose inattendue, une chose dans laquelle on pouvait rapidement être perdu. C'était une sorte de mensonge, une chose vicieuse qui vous troublait. On ne voyait rien, on devait se laisser guider, se faire confiance à soi-même. Mais pour des personnes douteuses, on ne peut pas vraiment dire qu'elles s'en sortiront, qu'elle y arriveront. C'est les ténèbres en quelque sortes. C'est une chose morte.

La forêt. Elle était nocturne elle aussi. Elle ne dormait jamais. Elle nous surveillait nous le temps. Elle veillait peut-être sur nous, qui sait ? Cela aussi c'était un mystère. Mystère que nous ne percerons certainement jamais. J'étais sorti du camp, comme à mon habitude. J'aimais me promener seul en terres libres pour réfléchir et me remettre en question. Par rapport à tous, mais surtout à Colline Céleste. Je ne savais que faire avec elle. Je ne savais rien faire tout court. J'étais naze et je ne pouvais rien y faire, simplement. Pff. Je ne réussirais jamais rien dans cette misérable vie. Avec cet œil borgne qui me gâchait tout. Autrefois, j'étais un beau matou. Mais c'est depuis que cet imbécile est entré dans ma vie. Je n'aurais certainement jamais dû défendre mon Clan ce jour-là. Mais que dis-je. J'avais fait la promesse de le protéger au péril de mon existence, même si cela devait me coûter la vie. Je ne pouvais plus faire marche arrière, c'était beaucoup trop tard. J'étais non loin de mon territoire, mais pourtant en terres libres. J'avais bien marché, personne ne pouvait dire le contraire. J'avais levé la tête haut vers les étoiles. La Toison Argentée si vous préférez. Nos ancêtres y régnaient. Ils veillaient sur nous comme personne ne le faisait. À travers nos rêves, nos illusions, nos songes. Ils nous hantaient si on pouvait dire ça comme ça. C'était nos protecteurs. Ils nous connaissaient parfaitement. Nos défauts, nos qualités, nos faiblesses et nos atouts. C'était quelque chose de vraiment incroyable. Ils étaient invincibles. Ils pouvaient nous détruire à tout moment. Au fond nous n'étions que des pantins, de simples marionnettes sous contrôle. C'était quelque chose d'effroyable.

« S'cusez, je me suis paumée. Qui êtes-vous ? Et pouvez-vous m'aider ? »

Je détournai la tête vers la personne qui m'avait adressé la parole. C'était la guérisseuse du Clan des Marais, Folle Apogée. J'avais eu l'occasion d'entendre parler d'elle, mais jamais celle de la rencontrer. Le moment était donc enfin arrivé. Ce serait certainement une excellente expérience, d'autant plus que nous avions tous les deux un véritable point commun : nous étions borgne, l'un et l'autre. C'était certainement un signe. Nous étions en terres libres, mais apparemment la femelle s'était perdue. Elle devait avoir à peu près mon âge, mais j'avais toujours des doutes. Je ne pouvais pas en avoir la certitude de toute façon, c'était impossible de voir cela à la lune près. Et apparemment la femelle avait besoin d'aide. Elle était donc belle et bien perdue ici, dans cette forêt. J'étais déjà venue ici à de nombreuses reprises, mais j'avais avant tout envie de faire connaissance avec la chatte au pelage sombre et tigré, de la même couleur que le mien.

« Bonsoir. Je me prénomme Vaillance du Tigre, guerrier du Clan des Herbes. Oui je pense pouvoir vous aider. Si j'en crois mes souvenirs, vous êtes Folle Apogée, guérisseuse du Clan des Marais ? »

L'iris de Folle Apogée se rétracte pour s'habituer à l'univers sombre qui dévore la forêt avec l'arrivé de l'astre lunaire. Il ne fait ni froid ni chaud dans la nuit, il ne fait ni beau ni mauvais dans le manteau noir. Les prunelles luisantes de la guérisseuse se détache. Les ? La prunelles, celle de l'unique oeil de cette combattante au destin fauché. De quoi a l'air cette guerrière lors de la nuit, où son pelage à disparu, où son visage flotte dans les ombres de la pinède. Face à elle se tient quelqu'un, un borgne aussi. C'est si r^rare, de croiser quelqu'un qui a autant souffert qu'elle. Folle Apogée le regarde. Folle Apogée le juge. Folle apogée est là, plantée comme un vulgaire bout de bois qui ne semble pas bouger même avec le vent qui s'acharne. Mauvais temps, elle ne fais pas beau. Elle le sens, le vent tourne en leur faveur, les autres se mêle en un parfum écœurant. Le parfum de a rencontre interdite, ou interdit aux chat des autres clans de s'aimer, de s'apprécier. Et elle n'a pas le droit d'apprécier cet étranger. La lune est témoin, qui sait ce qu'elle pourra raconter au soleil. lorsque le jour et à, les chats s'oublie, tous s'oublie. L'amitié n'est plus là, elle ne l'a jamais été. Tout les mots qui seront dit ce soir, partiront avec le vent dans le monde des rêves où chaque chats rêve des mondes parfait.

Qui est cet étranger, cette odeur. Il n'a pas besoin de dire qui il est que elle le sait déjà. Son pelage n'est plus visible, elle ne le cherche pas des yeux. Elle rit, elle rit à gorge déployées. pourquoi ? pourquoi rit-elle de ce moment. Le moment est mal choisi pour décider de se battre, elle se moque de celui qu'elle a en face d'elle, elle ne le supporte pas. Elle est outrée de voir son oeil. Il lui ressemble, comme un miroir, mais elle n'a pas envie de faire sa connaissance. Elle ne veux pas le connaître juste car il lui ressemble, elle voudrait savoir ce qu'il vaut. Folle Apogée essaye de choisir. Entre écouter et attaquer. Elle ne sait pas quoi faire.

<< Comment se fait-il que je ne te connaisse point ? En cette nuit deux âme proche se rencontre, accepte mon défi. j'aimerais me battre avec toi pour me dégourdir, après nous parlerons, si nous le pouvons encore. >>

Elle ne savait plus quoi choisir entre jouit du plaisir infini de la bataille ou craindre l’égratignure sans réponse à apporter pour son clan. la vie doit être vécue, et peut importe les choix que l'on fait il doivent être les bons. il est bon pour elle. Alors il l'est forcément pour son clan.

Je m'étais présenté comme tout individu devrait le faire en temps normal. Mais bizarrement la guérisseuse que je connaissais de nom n'était pas de cet avis et avait l'air de complètement s'en ficher. Je ne comprenais décidément pas la femelle. Elle était si... mystérieuse. Elle me mettait mal à l'aise, vraiment.

« Comment se fait-il que je ne te connaisse point ? En cette nuit deux âme proche se rencontre, accepte mon défi. j'aimerais me battre avec toi pour me dégourdir, après nous parlerons, si nous le pouvons encore. »

Elle m'avait lancé ces paroles d'une voix rauque. J'étais effrayé par cette personne. J'eus des frissons lorsque ces mots retentirent à mes oreilles tigrées. Se battre ? Pour quelle raison ? Était-elle devenue Folle ? Apparemment ce ne serait pas nouveau. J'avais souvent entendu dire des choses sur la guérisseuse du Clan des Marais, qu'elle n'avait plus vraiment toute sa tête, mais je n'imaginais pas ça comme ça. Enfin j'veux dire... pas à ce point là. Elle était vraiment timbrée là. 

« Certainement parce que je ne suis qu'un simple guerrier parmi tant d'autres. Je n'en vois pas l'utilité. Je préfère discuter. Si vous refusez, je devrais être dans l'obligation de me retirer. »

Elle pouvait me provoquer, me chercher ou bien essayer de m'embarquer dans toute sa folie, elle n'y arrivera point. Je ne tomberais pas dans son piège. J'en avais bien trop vu ici pour me laisse apprivoiser de la sorte. Folle Apogée avec quelque chose qui clochait et étant donné son cas nous ne pouvions rien y faire.

Tu ris, c'est étrange, c'est drôle, tu ne sais même pas pourquoi un four rire de te prends alors que devant toi un guerrier loyal et sérieux n'a qu'une envie, c'est de parer parler parler. Mais tu n'aimes pas les mots, c'est ça, le tissu de mensonge, les mots, on ne peut discerner réalité et erreur dans les mots, c'est mieux ainsi, au moins ça te foutras la paix pour une fois, tu n'auras pas paroles poignantes, dans le genre Chant Perdu, ou autre, qui te ferrons réagir d'une façon déplacée, éreintées, calme, joyeuse. Selon tes envies ta patience et le temps. Alors c'est bien que ça soit lui, même si il sembles de te connaître, car ne l'oublie pas tu est une guérisseuse et la plupart des chats connaisse ton nom. Et tes folies.

Folies, c'est un titre, parce que au fond tu n'est pas comme ça. Profitant de cet instant avec un borgne tu voulais te payer sa tête mais la pacifiste guerrier à répondu un non. C'est rare de voir des matous qui ne se cache pas derrière l'hypocrisie pour affronter leur peur les plus sournoises. Tu connais ça, l mérite ton attention, peut- être que vous devriez être les amis d'un soir puisque c'est ta peine pour avoir parcouru l'océan de la forêt. Alors pour une fois arrêter de vouloir tout contrôler ne te ferais pas de mal, que je sache.

« Certainement parce que je ne suis qu'un simple guerrier parmi tant d'autres. Je n'en vois pas l'utilité. Je préfère discuter. Si vous refusez, je devrais être dans l'obligation de me retirer. »

Refuser, ça serais fou. Tu est seule dans cette forêt noire, bien que tu vois le chemin du retour, le clans des étoiles est partit, souviens toi. Plus de signe pendant des lunes, des millénaires. Tu ne peux pus compter que sur toi même, alors évitons de commencer à provoquer toutes sortes de catastrophes en se perdants. Passer la nuit dans la forêt ce n'est pas conseillé. Alors tu te contentes de répondre et d’attendre, car c'est la seule véritable de choses qui te divertis en ce moment même.

<< Pardonne cette crise de folie, tu as l'air de me connaitre, alors que je ne te connaît désormais que de nom. Je cherchais refuse dans a guerre mais tu me proposes un chemin meilleur, tu es bien un sage guerrier, c'est surement ça qui te différencie de toutes les vermines que j'ai rencontrées bien avant. Soit, discutions, je ne veut pas me retrouver seule dans ce bois. Que fais-tu ici pour commencer ?  Cherchais-tu la paix comme moi, ou bien autre choses... >>

« Vous attendez un train. Un train qui doit vous conduire au loin. Vous savez où vous espérez qu'il vous conduira mais rien ne vous le garantit et vous vous en moquez. Comment vous pouvez vous moquez de l'endroit où il vous conduit ? »

Douce et sombre nuit, toujours telle qu'il y a quelques instants déjà. J'étais au milieu de cette forêt hostile et méconnue, pour ma part en tout cas. Je devais avouer que j'étais effrayé par cette guérisseuse inquiétante. C'était vraiment quelqu'un d'étrange que l'on ne croisait pas tous les jours sur son chemin, soyez-en certain. Je ne pouvais qu'affirmer de la femelle qu'elle me fichait la frousse, j'en avais des frissons. Mon échine s'était hérissée. J'avais peur, comment le nier. J'avais la pétoche, fallait bien avouer. C'était un être extraordinaire, presque mystique. Lorsque je la regardais, je voyais quelqu'un d'affreusement atteint par la folie et les pensées négatives, quelques peu nocturnes. J'avais baissé la tête, ayant   peur de dévisager la femelle dans les yeux. Dans l'œil devrais-je plutôt dire. J'avais oublié pendant quelques instants qu'elle était borgne. C'était notre seul point commun en même temps. J'espérais ne pas partager la folie dans laquelle elle vivait au quotidien, c'était captivant, vraiment.

« Pardonne cette crise de folie, tu as l'air de me connaitre, alors que je ne te connaît désormais que de nom. Je cherchais refuse dans a guerre mais tu me proposes un chemin meilleur, tu es bien un sage guerrier, c'est surement ça qui te différencie de toutes les vermines que j'ai rencontrées bien avant. Soit, discutions, je ne veut pas me retrouver seule dans ce bois. Que fais-tu ici pour commencer ?  Cherchais-tu la paix comme moi, ou bien autre choses... »

J'avais relevé doucement la tête et regardé la guérisseuse du Clan des Marais avec un regard apeuré, quelque peu inquiété de me sentir menacé. J'était terrifiée par cette chatte, mais surtout par les idées qui pouvaient lui passer par la tête. C'était vraiment quelque chose d'inhumain. J'avais juste envie de m'enfuir et de partir loin d'ici, loin d'elle et surtout loin de ce sentiment horrifiant de tension qui régnait. C'était une chose qui m'étais impossible de décrire. J'avais l'impression d'être pris dans un plan sans fin, une sorte de sortilège si l'on peut dire. J'étais angoissé, plus que jamais. Je n'aimais pas cet endroit, je n'aimais pas cette personne. J'avais peur je me sentais mal. Je voulais retourner chez moi, auprès de mon Clan, auprès de Démon des Maux et de ses ronflements. On aurait dit qu'elle pratiquait la magie, c'était horripilant. Mais... pourquoi est-ce que je me mettais à chialer comme un vulgaire chaton ? J'étais un guerrier bon sang. Elle ne pouvait pas m'atteindre. Ce n'était qu'une simple guérisseuse. Je n'avais pas peur d'elle. J'étais le plus fort, le plus puissant, le meilleur de nous deux, celui qui vaincrais. Et puis vaincre ma peur aussi ce serait pas mal. Je relevais la tête, assurant. Mais à l'instant où je croisais son regard perçant, je perdis toute confiance en moi.

« Je.. heu.. Je ne sais plus. », avais-je bégayé, presque en gémissant.