Inutile de chercher quelqu'un dans ce monde, il n'y a personne. Personne qui puisse te comprendre, personne qui puisse partager tous tes moments préférés. Il n'y a pas ta moitié, il n'y a pas non plus d'amitié. Ça, c'est ce que tout le monde a toujours envisagé. Mais moi je vois. Je le vois. Je la vois. Je les vois. Je te vois, toi aussi. Sauf que je continue de chercher, de chercher pour trouver l'amour. Pour trouver l'amitié. Pour trouver la confidence. J'ai déjà trouvé ma voie, maintenant c'est mon entourage que je dois trouver. Ils me trouveront aussi. Je dois chercher, c'est tout. Je dois attendre. Mais je dois surtout persévérer. Je ne dois pas abandonner. Je ne dois pas tout lâcher. Un jour je serais récompensé.

Errant dans cet endroit en pleine nuit. J'avais juste besoin de me reposer un peu, de m'évader comme on dit si bien. Je me trouvais près d'une rivière. Non, c'était un ruisseau. Le Ruisseau Rocailleux. Je l'avais reconnu. Je m'approchais doucement. Je n'allais pas avancer trop près, je ne nageais pas aussi bien qu'un membre du Clan des Océans ! Soudainement, je sens une présence. À une queue de chat de moi ! Je tourne la tête et aperçois quelqu'un. Pris de peur, je sursaute, dérape sur la roche, me cogne le menton et tombe à l'eau. Je remonte à la surface. « Crotte de souris ! Aide-moi !! » 

Je fixais la guerrière, je redoutais le choix qu'elle allait faire. Je cherchais tout de même à remonter sur la berge au cas où elle refuserait de me donner un coup de patte. J'avais mal au menton en plus de ça ! Je crois bien que je saignais. Ah, oui. L'eau s'était teintée d'un peu de rouge. Aïe ! Ça faisait mal. Au moins l'eau diminuerait ma souffrance. Elle estomperait ma douleur. Je ne me sentais tout de même pas très bien. Il faut dire que j'avais quand-même fait une bonne chute du haut des pierres ! J'essayais de grimper mais je glissais et retombais à l'eau à chaque tentative. J'entendais mes griffes crisser sur la roche et les galets qui bordaient la berge. Je ne savais pas ce qu'attendait la guerrière du Clan des Herbes pour me sortir de là. Je la fixais d'un regard disant "Si tu me sors pas de là je te retrouverais et te ferais la peau". La femelle avait enfin décidé d'agir et s'approcha de la berge, se pencha et me tira en dehors de l'eau par la peau du coup. Elle me lâcha ensuite et je me remis sur pattes. « Tout va bien ? » Quelle question. Elle étais vraiment stupide à ce point-là ? Déjà qu'elle avait mis trois heures à réagir pour éviter que je crève noyé au fond d'un fleuve, alors si maintenant elle posait des question pareilles nous n'étions pas dans la crotte de souris. « Heu. Oui, je viens de faire une chute de deux mètres après m'être éclatée la tête sur les rochers, j'ai failli me noyer pendant que tu me regardais mais à part ça tout va bien ! » Mais qu'est-ce qu'elle pouvait être bête sérieusement. Le Clan des Herbes était sous anti-dépresseur ou quoi pour mettre un tel temps de réflexion ? J'avais juste failli mourir et rejoindre le Clan des Étoiles mais tout va très bien, oui. Pff. Elle m'énervait elle et je sentais que je n'allais pas beaucoup l'apprécier. J'avais peut-être des réactions excessives mais en tout cas elle elle n'en avait pas ! 

La guerrière du Clan des Herbes me fixait. Je n'aimais pas du tout, mais alors pas du tout cette chatte. Elle m'exaspérait et j'avais envie de la tuer sur place. Sérieusement, pour qui est-ce qu'elle se prenait. Et de quel droit elle se comportait comme ça ? Je ne supportais pas la jeune femelle. J'avais une drôle d'envie. Une envie de l'abattre, une envie de meurtre, une envie de sang. Je l'avais déjà fait et je pouvais très bien le refaire. Je n'avais peut-être aucune idée de ce que la femelle endurait mais je dois avouer que je m'en fichais totalement et puis que ça m'importait peu. Après tout ça ne me regardait pas, si ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'un guerrier crève ? Surtout si il était du Clan des Éclairs, un Clan ennemi de celui des Herbes. « Ce n'est pas moi qui ai peur des chats. » Non bien sûr c'était moi. C'était de trop. De quoi elle se mêlait ? Elle avait failli me faire tuer et elle venait la ramener. J'en aurais cloué pour moins que ça. « Je serais toi je fermerais ma gueule. Je te rappelle que tu es en terres ennemis. Je n'ai qu'à siffler pour que des guerriers débarquent et te crèvent sur place. » J'étais tellement en rogne contre elle. C'était vraiment incroyable d'être désagréable à ce point quand-même ! Au moins j'avais eu le mérite de la faire taire. Sur ces mots je m'assis et levai les yeux au ciel. Il était parsemé d'étoiles qui scintillaient plus les unes que les autres. J'était complètement émerveillé devant la Toison Argentée lorsqu'elle vint tout gâcher.