Parfois tout espoir vous abandonne. Vous vous isolez, vous vous coupez du monde, vous perdez, tout simplement. Vous plongez dans une amère souffrance qui est le doute. Vous croyez que tout ce que vous faites, tout ce que vous dites ne sera que regrettable plus tard, que tout va vous éloigner, tout va vous enlever. Tout vous quitte, tout va ailleurs. Comme certaines personnes d'ailleurs. Elles s'en vont pour aller voir ailleurs si il n'y a pas mieux que vous, puisque vous ne valez pas le coup. Ce sont d'ailleurs ces personnes-là aussi qui sont les plus fortes, celles qui vous frappent avec des mots, celle qui vous cognent tout en restant haut, celle qui seraient capable de vous jeter d'un bateau, de vous balancer dans les flots pour garder ce si beau navire, celui qui vous a tant fait rire. Tous ces moments partagés dessus, et voilà que vous avez tout perdu. Certaines personnes sont cruelles, elles vous utilise, puis vous jette pour obtenir quelque chose de mieux, quelque chose de moins vieux, de moins gris, de moins pluvieux. Ces personnes-là, c'est aussi celle à qui on s'attache trop facilement, c'est celle qui vous quitte en un coup de vent. Ces personnes-là, c'est celle qui n'ont pas de sentiments..

Aujourd'hui était une journée ensoleillée, complètement radieuse. Pourtant, je n'étais pas de cet avis, malheuseuement. J'avais commencé par me prendre les pattes dans une branche, malencontreusement. Je ne pensais plus à rien d'autre que ce que j'avais perdu, moi qui y avait tant cru. Je sais que tu n'y pense sûrement plus, mais dis-toi que moi je ne l'ai jamais voulu. Tu es parti après m'avoir trahi, m'avoir menti, simplement tu t'es enfui. Regarde-moi. Regarde où j'en suis à cause de toi. Oui, là à patauger dans cette marée. Là à me raconter tous ces souvenirs oubliés. Là à essayer de me consoler. Mais tout est fini maintenant que tu es parti. Je vais devoir m'y faire, tu ne reviendras pas. J'aimerais tant te retrouver une dernière fois. Malheureusement je crois que je n'ai plus foi en toi. Non, que je n'y crois pas. Tu m'as tant déçu. Voilà que depuis ce matin je parcours la forêt, complètement perdue. Voilà, j'entends des voix provenant de ce bois. J'arrive, je suis là. Est-ce que c'est toi ? Non, je n'y crois toujours pas, tu ne reviendras jamais plus. « Je suis là. » Et c'était vrai. J'étais là. Mais... je ne te vois pas. Pourquoi tu n'es pas là ? Encore une fois je me suis perdue, tu m'as à nouveau déçue. Je deviens folle ma parole, je crois que je ne vois que toi, autant par terre que sur les toits. Je n'arriverais jamais à t'oublier, alors à quoi bon continuer. Les regards me fixent, je reste muette. C'est vrai, à quoi bon perdre son temps quand on sait que plus rien ne sera comme avant ?