Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi je souffre comme ça. Ta pertes a trop causé, ton amour s'est envolé, ta présence l'a accompagné. Tu n'es simplement plus là, tu me manque, tu étais censé rester avec moi. J'aimerais tellement que tu sois encore ici, que je puisse te dire que je ne t'ai jamais haïs comme tu l'as toujours dit. Que je t'ai toujours défendu comme tu ne l'as jamais prétendu. Qu'il n'y avait que toi qui comptais, pas comme tu le croyais. Tu sais comme je suis. Je n'aime pas évoquer mes sentiments. Je n'aime pas te dire que je t'aime. Tu le sais, tu le savais du moins. Je ne comprends pas comment tu as pu croire toutes ces choses une seconde sérieusement. Et moi qui n'ai jamais cherché à te dire que tout cela était faux, que tu te faisais des idées, que ce n'étaient que de simples illusions, seulement le fruit de ton imagination. Mais tu ne m'aurais pas cru, même si tu m'avais entendu. Même si tu m'avais vu. Même si tout le monde l'avait prétendu. Jamais. Je ne peux pas croire une seconde que tu pensais de telles choses, que tu croyais que je ne mentais pas en te faisant gober tout ça. Tu savais que je t'aimais. Tu savais que je ne t'oublierais jamais. Tu savais toutes ces choses-là. Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu croyais ça ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Et si t'y croyais, pourquoi tu t'accrochais, hein ? Pourquoi tu continuais à venir vers moi, tu continuais à vivre à mes côtés. Comme si j'avais besoin d'être guidée ... ! Je n'ai pas besoin de toi pour avancer. Maintenant je chute, et l'atterrissage sera brute, je le sais. Tu ne comprends pas de toute façon, maintenant que tu n'es plus là, maintenant que tu ne ne crois pas en moi, maintenant que tu n'es plus, maintenant que tu ne reviendras pas. Je te demanderais seulement de répondre. De me dire ce qui n'allait pas chez moi. Tout ce qui clochait. Pourquoi j'étais comme ça avec toi ? Je t'aimais, je le savais. Et je faisais tout pour le nier, je faisais tout pour ne pas te le montrer. Mais qu'est-ce qui m'avait prit ? Qu'est-ce que j'avais dit, putain ?! Je t'ai laissé mourir avec ça sur la conscience, je m'en voudrait toute ma vie. Tu savais que ton amour était mon essence, ce qui me poussait à avancer. J'ai été conne. Oui, tu avais raison. J'avais besoin d'être guidée, j'avais besoin d'être aimée. Et à présent que tu n'es plus là le vide se creuse de plus en plus chaque jour, de plus en plus profond, de plus en plus blessant. Ta présence me manque maintenant que tu n'es plus là. Le pire dans tout ça, c'est que même si je revenais, même si j'essayais, même si je le voulais, tu ne me croirais pas. Tu me dirais que je t'aurais oublié. Je te répondrais que non puisque je suis là. Tu regarderais autour de toi comme tu le faisais tout le temps, tu éviterais mon regard. Mais tu finirais par croiser le mien. Je te dirais que je suis désolée, mais tu ne m'écouterais pas. Tu serais déjà loin dans tes pensées, tu serais déjà complètement effacé. Ce rêve. Ce qu'il m'agaçait. Ce qu'il me troublait. Il se répétait sans cesse, sans jamais ne rien changer. J'en aurais beau en avoir la volonté, rien ne sera jamais modifié, rien ne pourra jamais changer le cours des choses.

Je finirais enfin par me réveiller, sans réellement savoir ce qui s'était passé, sans réellement savoir si tout a marché, si tu es revenu ou si tu es encore porté disparu. Je ne saurais jamais te dire si j'ai de faux espoirs ou pas. Je crois bien que j'ai trop rêvé justement. Et ça fait mal de rêver. Très mal. Rêver, c'est juste essayer de s'envoler sans jamais ne pouvoir décoller. Rêver c'est juste ce qu'il y a de pire, c'est parfois même ce qui me fait vomir. Je ressens une présence quelqu'un qui est ici. Quelqu'un qui m'empêche de pleurer, quelqu'un qui m'empêche de rêver. Quelqu'un qui n'aimerais certainement pas bien socialiser puisque cet endroit est simplement isolé.