Cette matinée serai chargé. N'ayant aucun petits à élever pour le moment, Mélodie du Vent devait redevenir une guerrière, jusqu'à ce qu'elle ai une portée. Mais cela ne la dérangeait pas. Elle pouvait peaufiner ses techniques de combat, en s'entraînant sur des souris et d'autres rongeurs qu'elle chassait. L'heure de sa vengeance allait bientôt sonner. Elle aperçut dans un coin un apprenti noir, Nuage Démoniaque, dégustait une souris. Il regardait du coin de l’œil deux apprenties qui se battaient amicalement. L'une, qui était blanche, fut projetée au sol par sa camarade calicot. Le petit noir la regarda avec tendresse la chatte au pelage terni par la poussière, et l'aida en lui donnant un coup de museau à se relever. Ils se regardèrent intensément.
Mélodie du Vent remua les moustaches, amusée par cette scène. Ah, l'amour. Il pouvait être tellement cruel. Sa mère en avait subit les conséquences, elle en était morte. A cause d'un solitaire,n qui l'avaiat embobiné. Il l'avait aimé, certes, mais il l'avait abandonné lorsqu'elle avait mis au monde un chaton. Il l'avait laissé mourir, parce qu'il était un solitaire, et que c'était contraire aux lois.
La chatte blanche et grise s'avança vers l'apprenti noir, qui regardait toujours l'apprentie blanche s'éloigner.

« Ah, l'amour, lui murmura-t-elle à l'oreille. »

Surpris, l'apprenti fit volte-face et découvrit la reine blanche qui la fixait, amusée, qui sentait sa gêne. Il bafouilla, pris au dépourvu.

« Quoi ? Ah non, pas du tout je... euh... non non ! Elle, elle ne m'attires pas enfin.... je... j'aime bien faire ça. C'est une sorte de jeu. Oui je sais ce n'est pas bien gnagnagna, mais ça m'amuse beaucoup et puis... et puis euuh.. Voilà. »

Un jeu, n'est-ce pas ? Embobiner des femelles, par un regard ravageur et des paroles douces, pour finalement, jouer avec ses sentiments ? Les mâles étaient tous les même, décidément. Elle sourit un peu plus, le forçant à dire la vérité.

« Non c'est vrai. Elle n'est pas du tout mon genre. Tiens, par exemple, l'autre jour, j'ai aperçu une apprentie de l'autre côté de la frontière, une rouquine aux grands yeux d'émeraudes, et là, j'avoue qu'elle m'a tapé dans l’œil. Alors que la petite blanche, pas du tout. Un jeu. Oui. »

Pathétique. Il trouvait ça drôle, hein ? Donner de l'espoir à une chatte, lui disant qu'il l'aimait, alors que ce n'était que de l'hypocrisie. Qu'est-ce que ça lui ferait, à lui, si on jouait avec ses sentiments, puis on l'abandonnait au désespoir. C'était drôle pour lui. Tiens, il parlait d'une jolie rouquine, d'un clan adverse. Un petit rebelle, hein ? L'instrument qu'elle attendait. Elle allait s'en servir pour se venger. L'attirer de son côté. Savait-il seulement ce qu'il faisait, en aimant une chatte adverse ? Elle allait lui dire.

« Tu sais, il ne faut pas le dire, que tu t'es laissé séduire par cette rouquine. Ça ne plairait pas aux autres chats de ton clan. Tu n'as pas le droit de l'aimer. Mais tu dois les savoir, non ? Les autres pourraient se retourner contre toi. Ils te haïraient, si ils apprennent ça. Mais ce sera notre petit secret, n'est-ce pas ? lui répondit-elle, d'une voix mielleuse, à l'oreille. »

Elle l'embobinait parfaitement. Elle aussi, allait jouer. S'en servir, pour qu'il fasse le sale boulot à sa place. Ça lui plaisait, de manipuler. Il avait l'air si naïf. Oui, naïf. Embobiner des femelles pour s'amuser était une chose, mais manipuler pour tuer en était une autre. Mais il se laisserait faire. Il tuera qui elle voudra, quand elle le voudra. L'instrument parfait pour sa vengeance, quoi.