_________________Murmure du Vice________________

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[size=18]Caractère

 

On m'a dit que j'étais un chaton de mauvais caract`re, solitaire, désagréable. Je faisais, dit-on, tout mon possible pour agacer les reines et effrayer les chatons. La vérité, je pense, est que je réclamais e l'affection. Non que je sois possessif ou jaloux, mais mon manque de confiance de moi et en les autres me poussait à me faire remarquer, même en mal, en espérant que quelqu'un cherche à découvrir le véritable moi. 

En grandissant, j'ai abandonné cette idée. Je me suis fais à ce que personne ne fasse attention à moi, au point que j'en deviens un être invisible. J'aime et je suis fier de ma discrétion. Je suis un fidèle et loyal observateur de la vie de ceux aui m'entourent, mais il n'est pas plus neutre, plus impartial que moi. J'aime la vérité. Un mensonge me met de très mauvaise humeur. De la part de qui que ce soit. Je considère que même la plus douloureuse des vérités vaut mieux qu'un mensonge. Alors je me suis juré, en quelque sorte, de protéger la vérité et de ne jamais mentir. 

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Je considère mon physique comme parfaitement banal. Mon pelage est noir et blanc sur le ventre et les pattes. Je suis de constitution normale. Je suis plus rapide que fort, mais j'ai de la résistance : une sorte de résistance farouche et coriace, comme celle d'un lièvre qu'on a beau essayé d'achever qui continue sans cesse de bondir et de vous éviter, même blessé. 

J'aime assez mes yeux, ils sont entre d'une couleur ambrée, parsemée de particules d'or dirait-on.

J'ai comme une lueur moqueuse dans le regard, mêlée d'une autre, plus franche, ce qui me donne un air parfois sévère ou "vicieux". D'où mon nom. 

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La raison de mon manque de confiance est due à un traumatisme de mon enfance. Je devais être un chaton aventurier. Un jour, j'ai quitté la pouponnière sans vraiment le vouloir. On s'est lancé à ma recherche, non sans avoir peur. Ma mère et mon père se sont fait un sang d'encre pour moi. Quand on m'a retrouvé, j'étais au bord d'une rivière. Je suis tombé. Je ne savais pas nager. Ma mère a voulut me sortir de l'eau. Elle ne savait pas nager, elle non plus, elle a coulé. Le courant m'a hissé sur une pierre plate au milieu de la rivière. Ma mère avait disparu. Mon père et d'autres venaient d'arriver. Ils essayèrent e me convaincre de sauter, mais j'avais peur. Bien sûr : ma mère venait d'ètre emportée, j'avais pu constater ma faiblesse par rapport au courant. Mon père, à la fois en colère et en deuil, a réussit à me rejoindre. Là, il m'a pris de force par le cou et m'a tiré dans l'eau, jusqu'au rivage. Mais il ne se rendait pas compte, sans doute, qu'il ne faisait que me noyer à demi. Je criais comme un désespéré, croyant que mon propre père voulait ma mort. Arrivé sur la terre ferme, il m'a lâché, m'a regardé, puis il m'a frappé derrière la tête. 

La mort de ma mère, sa compagne, avait changé son point de vue sur moi. Désormais, je n'étais plus son fils. J'étais celui qui avait tué son amour.

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PUF × Lyn
Prénom × Clara
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