Nuage Funeste. Tu es pitoyable, mais hilarant. J'aime me moquer de toi, Nuage Funeste, quoi, tu l'as oublié ? Je suis ta conscience. Tu sais quoi ? Je ne t'aime pas. J'aurais aimer être la conscience d'un autre. Mais je dois me contenter de toi, misérable Nuage Funeste. Tu es inutile. Tu n'es tout simplement pas heureux, tu ne veux pas être heureux. Tu n'aimes personne, tu ne t'attaches pas, tu n'as pas de cœur... Ou bien, tu le caches avec talent. Oui, Nuage Funeste, tu es un apprenti au cœur de pierre, les autres pleurent, mais pas toi.Pourquoi ? Est-ce que tu as des sentiments ? Toutes les expériences que j'ai vécu avec toi n'ont jamais pu m'éclairer sur cette question. Et pourtant je te connais, parce que nous sommes la même personne. Tu repousses les relations, tu ne veux pas t'attacher. Tu es peureux, tu crains les autres, tu es une victime, Funeste. Qu'on t'insulte ? Tu ne répliques jamais, tu subis. Tu es un idiot, Funeste, et je te le répète tous les jours. Et je t'assassine avec mes paroles, et tu me supporte. Je n'en peux plus d'être la conscience de quelqu'un de patient ! Tu es bien trop patient, tu ne t'énerves jamais. Tu fais de ton mieux, tu es un apprenti courageux. Non, je blague. Tu n'es pas courageux, tu es un lâche. Si la mort venait te surprendre, tu ne la combattrais pas, tu fermerais les yeux. Parce que tu es une mauviette. Tu serais capable de laisser tomber tes amis. Tu n'es pas digne de confiance, tu es un monstre, Funeste. Tu n'aimes pas le sang, et pourtant, il a toujours été là. Funeste, tu m'écoutes ? Oui. Tu m’ignores mais tu m'écoutes, parce que je suis ta conscience, tu ne peux rien faire d'autre que m'écouter. Funeste. Tu es drôle. Funeste, tu es si pitoyable que les autres se moquent de toi. Tu n'as jamais eu hâte de devenir apprenti, tut 'en fiches. Les combats, ce n'est pas pour toi. Tu ne veux pas décevoir et pourtant tu ne fais rien contre. Tu es une demi-portion, Funeste, quand comprendras-tu que le monde qui t'entoure te méprise ?

Pauvre Nuage Funeste. Tu es né victime, tu as grandis victime, et tu reste victime. Dans la vie, il y'a les assassins et les victimes. Nous savons tout les deux de quel côté tu es. Laisse moi te rappeler ton passé, si si, je veux. J'aime te voir grimacer, trembler, planter tes griffes dans le sol comme si tu avais peur de tomber. J'aime te voir souffrir, Funeste.
 
Tu es né en Hiver, saison morte, cette saison où les chatons ont peut de chances de survivre à cause de la température. Et pourtant tu étais là, malheureuse tâche grise sur le blanc de l'hiver, sur le blanc de ta mère. Oui, ta mère. Elle était belle, elle était rayonnante. Elle vivait au jour le jour, et c'est pour ça que tu étais là. Tu avais une sœur, Petite Étincelle. Elle était aussi blanche que ta mère. Et toi, tu étais sombre, comme ton père. Si bien que votre mère avait trouver amusant de vous donner un nom qui vous différenciait. La lumière et l'ombre. Mais tu aurais voulu être la lumière, mon ange ? Tss.
 
Ton père, c'était un brave guerrier, mais il était d'un autre clan. Pourquoi ? Rien qu'à te naissance, tu étais un fardeau, mais ta sœur aussi, et tu te sentais proche d'elle. Tu as grandis sous les regards des autres, mais tu étais heureux, c'était l'essentiel. Ta mère et ta sœur étaient là, et elles t'aimaient, alors, tu voyais la vie du bon côté. C'était le bon temps. Mais, tout ce qui t'avait permit de former un passé s'est écroulé cette nuit-là. Cette nuit de feu et de sang. La forêt avait prit feu. Les chats du clan s'étaient réfugiés dans l'eau, à l'abri des flammes. Et toi ? Tu étais pelotonné sous un buisson, criant. Des chats solitaires attaquaient. Des sanguinaires, des tueurs. Ils tuaient, griffait, mordaient. Mais toi, pitoyable créature, tu te cachais. Tu as vu des membres mourir. Tu n'as rien fais, bien sur. Tu as sentis quelqu'un te prendre par la peau du cou. Tu t'es débattu avant de comprendre que ta mère te sortait de ta cachette qui prenait feu. Son beau poil blanc était grisé par les cendres. Tu miaulais de terreur. Et ta sœur ? Ta mère, elle t'a posée près de l'eau, et elle est partie la chercher. Ta sœur, elle se battait. Du moins, elle défendait les autres, du mieux qu'elle pouvait, et ta mère la prit avant qu'elle ne se prenne le coup fatal. Elle l'a posée près de toi, et tu t'es sentis faible et égoïste. Tu n'as sauvé personne, et elle, elle a essayée. Elle était si incroyable !
 
« Maman ? MAMAN !!! » 
« Elle est morte. »
« ELLE NE PEUT PAS ÊTRE MORTE ! »
 
Et elle t'a regardée, avec ses grands yeux bleus noyés par le chagrin. Ta mère, dont le cadavre, découpé par les marques de griffés et brûlé par les flammes, s'étendait devant vous. Ta soeur s'est collée à elle. Mais pas toi, car tu as trouver cela dégoûtant. Après tout, ce cadavre était plein de sang et brûlé. Mais c'était ta mère ! Les autres chats sont venus et ont regardé avec tendresse et compassion ta sœur en sanglot. Et toi ? Tu n'étais rien, tu n'avais même pas versée une larme. Économises tes larmes, mon ange, tu comprendras plus tard que la vie te réserve beaucoup de raisons de pleurer.
 
Tu as grandis, tu étais presque apprenti. Tu n'avais pas d'amis, mais ta sœur t'avait promit de rester avec toi, toujours. Mais toujours ne doit pas être utiliser n'importe comment, car toujours a toujours une fin. Elle s'était fait des amis, elle était aimée, elle faisait rayonner le clan. Et toi, erreur de la nature, tu la suivais et tu ne servais à rien. Elle aidait le clan, et toi jamais. Tu passais pour le méchant, et elle pour la gentille. Mais c'était ça, pauvre Funeste, ta mère avait presque choisit ton destin en décidant que tu étais l'ombre. Tu hais cette mère mais tu l'aimes. 
 
Tu es jaloux, pauvre Funeste, tu déteste ta sœur. Elle s'éloigne de toi et tu restes seul toute la journée. Alors tu deviens mauvais, cruel, sans cœur. Tu l'insultes, l'ignore, tu la fais pleurer, et tu t'en fiches, tu aimes ça. Et puis, cette nuit... Elle avait voulu se faire pardonner. Vous étiez partis regarder la lune. Elle t'a sourit, ce sourire si lumineux que tu aimerais avoir. Elle t'a dit qu'elle t'aimait beaucoup, et tu as sentis ton cœur flanché. Mais... Toi tu ne l'aimais plus, tu lui en voulais tant d'être la personne que tu voulais être ! 
Alors, tu lui a sauté dessus, tu ne voulais pas al tuer, vraiment ! Et, tu l'as poussé dans l'eau. Tu as essayer de la rattraper, mais elle a coulé. Pourquoi n'a t-elle pas nager ? Et tu as vu son cadavre coulé et partir dans les profondeurs, et elle n'est jamais remontée. Tu n'as pas pleure, tu as fixer l'eau toute la nuit, attendant son retour. Mais tu n'as pas chercher pour autant, tu es ensuite rentré, tu as dis qu'elle s'était noyée, c'est tout. Malheureux Funeste, tu as causé la perte de ta sœur et ta mère a causer ta perte. Pitoyable Funeste, qui fuit et qui laisse ses amis face à la mort.