❝ LOVED YOU FIRST. ❞
mirage • hirondelle

loved you first • one direction (click)
« I’ve been waiting
all this time to finally say it,
but now I see your heart's been taken
and nothing could be worse,
baby I loved you first.
had my chances,
could have been what he is standing,
that’s what hurts the most,
girl I came so close,
but now you’ll never know,
baby I loved you first »

Non.
Non. Impossible.
C'était impossible. Pas elle. Pas maintenant. Pas ça. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Tout basculait. Tout s'effondrait. Je sombrais. Ma vie était balayée, mon esprit totalement chamboulé. Cette nouvelle, ces quelques mots. Cela suffisait à tout changer. Je ne voulais pas y croire. Je ne pouvais pas y croire. Pourquoi elle ? Je ne comprenais pas. Tous les malheurs n'arrivent qu'aux autres, d'habitude. D'habitude. Ce n'était pas normal. Tout ne pouvait pas être normal. Chaque histoire avait un début. Une fin. Le temps qui s'était écoulé entre ces deux étapes avaient juste été infiniment court. Mais les sentiments avaient bien été présents. Ils s'étaient donné rendez-vous dès notre première rencontre. En un coup d'oeil j'avais su que c'était elle. Elle que j'aimerais, elle que je désirerais. Elle allait être la première. Elle allait marqué ma vie. J'allais l'aimer. Je l'avais aimé. Je l'aimais toujours. Encore. Mais je n'avais pu lui dire. Je ne pourrais jamais. Est-ce que je regrettais ? Trop tôt pour le dire. Trop d'émotions. De bouleversements. De larmes. De cris. Elle n'était plus. Elle avait disparu. Je l'avais perdu.

Les larmes brouillaient ma vue. Le chagrin serait mon coeur. Mes oreilles étaient sourdes, mes yeux étaient aveugles. Mon esprit était parti. Ailleurs. Dans un autre monde, un monde de souvenirs. Je l'avais peu connu. Trop peu. Je n'avais pas partagé assez de moments avec elle. Et pourtant, j'avais déjà l'impression de la connaître. Je pensais qu'elle avait toujours fait partie de ma vie. Elle était née pour moi, pour me plaire, pour me compléter. Oui, je l'avais aimé Petite Ironie.
Mais, désormais, je n'avais plus rien à faire sur les terres des Herbes. Je n'avais plus rien à faire dans son monde. Je n'étais plus rien là-bas. Pour personne. Mes pattes frappaient le sol avec violence, pour évacuer ma haine et ma peine. Inutile. J'étais impuissant. Seul, je n'y pouvais rien.
J'allais arriver au camp. Bientôt, j'allais revoir ces visages familiers, ces expressions curieuses. J'allais devoir affronter leurs questions concernant les larmes qui glissaient sur mes joues, ou supporter leur indifférence devant mon chagrin. Je ne les aimais pas. Ils n'étaient rien par rapport à elle. Mais elle n'était plus rien non plus.
A quelques pas de l'entrée du campement des Éclairs, dans cette forêt qui me paraissait soudainement si obscure, si maléfique, je doutais. Laissant mes pattes se dérober, je m'affalais, écrasé par la peine.
Elle n'était plus là. Plus là pour moi.
Je ne m'étais jamais senti aussi seul.