♪ Chant Perdu & Nuage Funeste ♪

Les plus belles rencontres font l'amitié. Les plus mauvaise... hum... la concurrence. Que de mauvaises choses. Oui, l'amitié ne sert à rien, les trois quarts du temps, elle disparait. Quand à la concurrence, pourquoi ce battre pour un morceau de viande? Oui, à quoi bon...?

Chant, grouille toi d'aller chasser! Hé! Hé oh! Chant, je te parle. Tu te lèves péniblement. Visiblement, tu ne m'écoutais pas. Non, tu pensais. Je ne comprends pas pourquoi tu penses tout le temps. Tu veux devenir un gros lard inutile à ton clan? Non... ah ah! Tu le fais pour ta cheffe, n'est-ce pas? Non... alors, pour le clan! Ah... enfin un oui. Pourtant, ce n'est pas à ton habitude de dire oui. Enfin, sauf à ceux à qui tu obéis. Sinon, tu me dis oui à moi, ton âme.

Tu marches vers la sortie du camp, prévenant quelques chats que tu parts chasser. En fait, tu dis ça seulement à ceux qui te pausent la question d'où tu vas aller. En fait, tu leurs réponds que tu parts chasser, avec un regard de tueur en série, quand tu pars. Tu penses comme moi que ce sont des imbéciles, pas vrai? Oui, hein.

Tu arrives sur les terres libres. En fait, tu n'as pas du tout chasser. Ah oui, tu as menti. Tu es parti en balade seul. Tu as semé ceux qui ont voulu te suivre. Mais, là, sur les terres libres, tu sens quelqu'un. Oui, un chat du clan des Océans. Un mâle, en tout cas.

Tu te diriges vers le source de l'odeur. Des effluves d'il y a quelques minutes. Tu n'es pas bête. Tu lances:

"- Qui es-tu? Que fais-tu là? Je sais que tu es  là!"

Oh, Funeste, regarde ! On dirait une boule de feu au milieu de l'obscurité. Je crois qu'on a trouver quelqu'un d'encore plus visible que toi, par ici ! En tout cas, il semble t'avoir sentit et je parie cher de ta peau, désormais. Tu as beau être sur des terres neutres, le guerrier, car sa carrure parlait à sa place, avait tous les droits de t'attaquer si il le souhaitait. Tu sortis doucement de ta cachette, essayant tant bien que mal de paraitre confiant en cachant ton stress. Tu approche, hésitant, de la créature rousse. Ses yeux sont jaunes pâles, à la limite du vert. Tu n'as pas encore rencontrer de chat roux, et cette couleur flamboyante te fascine. Ce n'est qu'une couleur, abruti ! Alors pourquoi la regarde tu intensément ? A moins que ce ne soit au chat que tu t'intéresses ? Comment ça c'est la même chose ? Je proteste ! « Qui es-tu? Que fais-tu là? Je sais que tu es  là ! » Aaaah. Funeste, Funeste. Je m'attend à une réponse soit cinglante, soit blasée, soit pas de réponse. Avec un penchant pour la troisième. Tu approches en faisant du bruit pour annoncer ton arrivée sans lui faire peur, histoire d'éviter de te prendre un coup de griffes, et de montrer à ce matou que tu n'es pas agressif. Les yeux mi-clos, tu affiches un air de désintéressé de la vie profond qui n'en a rien à foutre de ce qui se passe en ce moment même. Pourtant, tu trembles sur tes maigres pattes et tu n'oses pas prononcer un mot. Alors, tu subis le silence, à quelques mètres du chat. Ton pelage crasseux est bien répugnant par apport à celui du guerrier du clan des Marais - car son affreuse odeur est bien distincte -, douce et soyeuse. Tu sais Funeste, je n'ai pas besoin de parler pour que tu saches ce que je vais te dire car je le dis souvent. Et pourtant je vais le faire. J'espère qu'il va te tuer. Ce serait un bon débarras et personne ne te pleurerait. De plus, ce serait une véritable libération pour moi ! Aaah, il m'arrive de rêver, parfois, Funeste, de rêver d'un corps meilleur... Ah ah. Et quand je me réveille j'ai l'impression de dormir encore et de faire un cauchemar. Quand aura tu dont de la pitié pour moi et te suicidera-tu ? 

Les bruissements. Tiens, ça ce rapproche de toi Chant. Le chat - apprenti surement -, est gris. Une puanteur de poisson. Un apprenti du clan des océans. Il a les yeux mi-clos. Très bien, il veut jouer au malin? Alors, tu lui fauches les pattes, avant de le bloquer au sol. Tes crocs sont à découvert et des yeux luisent d'un éclat, mais... un grand éclat! Un grognement parvint du fond de ta gorge. puis, tu te retires dans l'obscurité, avant de dire, la voie enrouée et rauque:

"- Très bien, ne me réponds pas, ça va améliorer ta situation."

Puis, tu commence à lui tourner autour, tel un lion qui va attaquer sa proie. Puis, tu accélère. Que fais-tu? Tu es devenu idiot? Je le crois bien, tiens! Tes pattes sont plaines de boue. Ton pelage en est taché aussi! Tes griffes sont complétement recouvertes de boue. Pour as-tu ce comportement? Tu es fou? Non, j'en doute. Mais, quand même! Cela est quand même mauvais! Tu es devenu à moitié fou!

Non, tu joues de lui. Tu le gagne. Tu veux être seul. Tu t'assieds alors près d'un buisson. Le vent agite ta fourrure. Ton regard est fixé au loin. La pleine lune. Surement elle qui t'influence autant. Mais, c'est quand même étrange, Chant.