Il y a des mots que l'on n'a jamais su retranscrire. Des images perdues à jamais, froissées, déchirées, devenues souvenirs. Il y a la haine contenue dans chacun de nous. Il y a elle, il y a moi et il y a vous.
Ses relations avec le monde sont mitigées, ne sont que le reflet du miroir de son existence. Elle est forte mais paraît faible. Elle est belle mais paraît laide. Elle est controversée, adoptant la stratégie du camouflage, se cachant derrière quelque chose qu'elle montre. Elle est, mais pour eux elle paraît. Vous voyez, c'est tout un art et c'est pour ça qu'elle est intelligente, cette femelle sombre.
Elle est lunatique. Le fauve qui sommeille en elle s'éveille parfois, au gré de ses envies. C'est tout un monde, alors, fait de mensonges qui s'écroule car la colère se révèle carnassière.
Elle est amère et franche, comme un songe d'une nuit d'été. Elle vient et repart.
Elle est taciturne et blanche, comme un une lune dévorée. Elle s'amuse jusqu'au soir.
C'est un oxymore à elle toute seule, la belle. C'est un miracle aussi. Peut-être une peine, lorsqu'on y réfléchit.
Pour certains, leur plus grande difficulté c'est d'avoir un avenir, pour elle, c'est que le lendemain puisse venir déposer sa marque dans le grand calendrier de sa vie. Oui, elle malade, elle va mourir, mais ce n'est pas - plus ? - important, elle veut juste vivre. Jusqu'à crever. Jusqu'à tomber. Jusqu'à ce que la lune du jour disparaisse et que le soleil nocturne s'éteigne.

Elle vivra. Je crois.